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2013 | 6(8) | 129-139

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Private Enforcement of Competition Law – the Case of Estonia

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Jurisprudence on private enforcement of competition law has so far been almost non-existent in Estonia. Most cases where competition law issues are raised within the context of damage claims are solved by out-of-court settlements. One of the main reasons for this scarcity is the fact that this is a fairly unfamiliar field for Estonian lawyers, attorneys and judges. The first reason for the low number of private enforcement of competition law cases in Estonia is therefore lacking awareness and legal uncertainty. The other key barrier lies in burden of proof issues associated with damage claims. It has proven very difficult in practice for an injured person to prove that he/she sustained damages as a result of a competition law infringement; even more so to prove the actual extent of such damages. There is no juridical practice yet on how to calculate business losses and judges face considerable difficulties when confronted with this task. Another problem lies in the availability of evidence. As discovery is not possible in Estonia, its civil procedure rules make it difficult for claimants to obtain evidence necessary to prove the facts underlying their claims. Estonian law does not provide for a special procedure for antitrust damage claims – there are no collective claims, no class actions, nor actions by representative bodies or other forms of public interest litigation (no collective redress). It is thus only possible to file damage claims arising from competition law infringements either in normal civil proceedings or as a civil claim within the framework of criminal proceedings on a competition law crime. The need for collective redress has not yet been subject to a legal debate at the national level, and there has not been a single private enforcement case opened by a consumer in Estonia so far. The only Supreme Court case in existence in this field, which was decided in 2011, has cleared the basis and availability of damage claims for competition law infringement. It has shown, at the same time, the many problems connected to calculating damages in this context.
FR
La jurisprudence relative à l’application privée du droit de la concurrence a été jusqu’à présent presque absente en Estonie. La plupart des cas où les questions de droit de la concurence sont soulevées dans le cadre de demandes d’indemnisation, sont résolus par des règlements à l’amiable. L’une des raisons principales de cette pénurie est le fait que c’est un domaine assez inconnu pour les avocats, les procureurs et les juges estoniens. La première raison pour le faible nombre de cas de l’application privée du droit de la concurrence en Estonie est donc la manque de conscience et l’incertitude juridique. L’autre obstacle majeur réside dans des questions relatives à la charge de preuve liées à des demandes d ‘indemnisation. Il s’est avéré très difficile en pratique pour une personne blessée à prouver qu’il/elle a subi des dommages à la suite d’une infraction au droit de la concurrence ; plus encore à prouver l’étendue exacte de tels dommages. Il n’existe pas encore de pratique juridique sur la façon de calculer les pertes commerciales. Alors les juges font face à des difficultés considérables lorsqu’ils sont confrontés à cette tâche. Un autre problème réside dans la disponibilité de la preuve. A cause du fait que la découverte n’est pas possible en Estonie, ses règles de procédure civile rendent l’obtention des preuves nécessaires pour soutenir les faits qui prouvent des revendications soumis par des demandeurs difficile. La législation estonienne ne prévoit pas de procédure spéciale pour les demandes de dommages antitrust – il n’y a pas de revendications collectives, aucune action de classe, ni des measures prises par les organes représentatifs ou d’autres formes de litiges d’intérêt public (pas de resours collectif). Il n’est donc possible que de déposer des demandes d’indemnsation en cas d’infraction au droit de la concurrence soit dans les procédures civiles normales, soit comme une action civile dans le cadre d’une procédure pénale sur un crime de droit de la concurrence. La nécessité de recours collectif n’a pas encore fait l’objet d’un débat juridique au niveau national, et il n’a pas eu en Estonie un seul cas de l’application privée ouverte par un consommateur jusqu’à présent. Le seul cas qui a été présenté à la Cour suprême en ce domaine (le jugement a été prononcé en 2011), a autorisé la base et la disponibilité des demandes d’indemnisation pour violation du droit de la concurrence. Il a présenté en même temps les problèmes nombreux reliés à la calculation des dommages dans ce contexte-là.

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Pages

129-139

Physical description

Dates

published
2013-12-01

Contributors

author
  • University of Tartu

References

  • Competition Litigation 2010, Global Legal Group, London 2010.
  • Eichhorn K. H., Ginter C., Euroopa Liidu ja Eesti konkurentsiõigus [European and Estonian Competition Law], Juura, Tallinn 2007.
  • Enforcement of Competition Law 2009, Global Legal Group, London 2009.
  • Soots I., 'Kohtu selgitamiskohustus hagimenetluses' [translation in English] (2011) 5 Juridica.
  • Varul P., Kull I., Kõve V., Käerdi M., Võlaõigusseadus I. Üldosa. Kommenteeritud väljaanne [Commentary of the Estonian Law of Obligations Act I, General Part], Juura, Tallinn 2006.
  • Varul P., Kull I., Kõve V., Käerdi M., Võlaõigusseadus III. Kommenteeritud väljaanne [Commentary on the Estonian Law of Obligations Act, Part III], Tallinn, Juura 2009.

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