EN
The author diagnoses the situation that “history of literature” found itself in as a subdiscipline of literary science in first decades of the 21st century. He sees the reasons for its weakened status in a methodological differentiation, resulting in multiplication of interpretational practices in postmodernism; emergence of a new field of literature, described by J. Culler as “theory”; theoretical, and historical and literary self-awareness of writers, increased in late modernism questioning the ability to write an objective history (H. White); the dawn of “great narratives” (J.-F. Lyotard); finally, superseding history of literature from school textbooks. In the opinion of the author, other sources of disturbing the status of history of literature are practices in the field of literary history, which excessively deal with often artificial breakthroughs and divisions in history of literature, radically questioned by an increasingly widespread belief in “long-lasting” modernist formation, as well as a crisis of the University institution and its authority, which began around the year 1968 (already commented on by W. Gombrowicz in his Diary). In conclusion, the author of the sketch seeks a chance for history of literature – after a “cultural shift” in literary research – in “new historicism”. It is important however for literature scientists to stop being “ashamed” (as S. Szymutko put it) of the object of their studies. Having said that, even though writing a new history of Polish literature seems necessary, such objective history will never emerge and one should rather expect many subjective histories.
FR
L’auteur de cette esquisse diagnostique la situation de l’« histoire de la littérature », considérée comme une sous-discipline de la science de la littérature, dans les premières décennies du XXIe siècle. Les raisons de la décadence de son statut sont conditionnées par une diversité méthodologique qui se manifeste, dans la postmodernité, par la multiplication des pratiques interprétatives, par l’apparition d’une idée nouvelle dans la littératue, définie par J. Culler comme la « théorie », par la croissance, dans le modernisme tardif, de l’autoconscience théorique, historique et littéraire des écrivains, par la mise en question de la possibilité d’écrire l’histoire objective (H. White), par le déclin de « grandes formes narratives » (J.-F. Lyotard) et par l’expulsion de l’histoire de la littérature des programmes d’enseignement scolaires. Parmi d’autres raisons d’ébranlement du statut de l’histoire de la littérature il y a, selon l’auteur, des pratiques dans les recherches littéraires qui instaurent, d’une façon imposante/excessive et artificielle, des coupures et des transitions historiques et littéraires. Ces dernières ont été manifestement mises en question par une conviction de plus en plus courante à propos de la « longévité » de l’ordre moderniste ainsi que par la crise de l’Université et de sa prééminence qui a commencé en 1968 (il en a déjà été question dans le Journal de W. Gombrowicz). Dans sa conclusion, l’auteur de cette étude remarque pourtant une opportunité pour l’histoire de la littérature, après un « tournant culturel » dans les recherches littéraires, elle se manifeste dans une « nouvelle historicité ». Cependant il importe que les chercheurs en littérature cessent – comme le disait S. Szymutko – d’« avoir honte » de l’objet de leurs études. La conclusion finale de l’auteur de cet essai démontre que même s’il semble indisponsable d’écrire une nouvelle histoire de la littérature polonaise, l’histoire littéraire objective n’est pas possible ; il faut plutôt attendre de nombreuses versions subjectives de l’histoire de la littérature.