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Plutôt projet que bilan d’une analyse qui traque les moyens – poétiques et rhétoriques – avec lesquels quelques ambitions particulières prétendent, d’un siècle (le XVIIe) à l’autre (le XVIIIe), se frayer le chemin de carrière; il s’agit d’une conquête coloniale envisagée en termes d’un discours utopique, qui crée une réalité parallèle – mi-vérité mi-fiction - aux antipodes de la métropole, sur quatre îles de l’Océan Indien: Madagascar et les trois Mascareignes restées, à la différence de la première, désertes jusqu’au XVIIe siècle. Suivre cette construction, à finalité persuasive plus qu’argumentative, dans les trois temps qui décident du sort de l’auteur, à savoir: avant, pendant et après le séjour aux antipodes, permettrait de faire ressortir les vertus de certaines formes (relation de voyage ou mémoires) conçues en fonction de l’éternel retour vers la source de la nostalgie primaire, lieu de la conquête de soi et de l’autre – homme ou monde –,d’une conquête jamais achevée.