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Au XVIe siècle, par suite du changement de la façon de lire, les prologues ne suggéraient plus ce que le lecteur devait chercher mais l’attitude à adopter à l'égard du texte. Le prologue du Cymbalum Mundi ne suggère ni ce qu’il faut chercher ni l'attitude à adopter. Il est plein d’ambiguïtés. Il présente l'ceuvre comme la traduction d'un texte auquel il donne une origine fictive. D'autre part, il parle plus du travail du traducteur comme s’il voulait détourner l'attention du texte. Ce qui n’empêche pas que les exemples dont il illustre ce travail semblent peu sérieux, comme si celui-ci n’était pas important lui non plus. A la fin du prologue l’auteur demande au destinataire de ne pas publier le texte. Toutes ces ambiguïtés encouragent à penser que l'auteur voulait suggérer au lecteur de déchiffrer les dialogues qui parlaient de choses sérieuses et essentielles, contrairement à leur titre.