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La fait que dans sa péricope sur l’entrée de Jésus à Jérusalem S. Marc ne donne aucun titre messianique, suscita des opinions selon lesquelles l’évangeliste n ’avait guère eu l’intention d’a ttribuer à cet événement une signification messianique. Cependant il est légitime de se poser la question de savoir si le récit en cause ne comporte pas d’autres détails décidant d’un caractère messianique de la description. Déjà la mention qui y est faite du Mont des Oliviers peut être interprétée dans l’optique de l’attente de voir venir le Messie précisément de là. Les connexités littéraires avec Gn 49, 10 et Zeh 9, 9 prouvent que S. Marc se situe dans la ligne de ces textes messianiques. Le cri d’hosanna prend, lui aussi, un accent messianique. Des textes rabbiniques montrent que les mots de P s 118, 26: „Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur” furent susceptibles, dans la période ultérieure, d’une interprétation messianique. La phrase: „Béni soit le Royaume qui vient, de notre père David ” est une proclamation de l’avènement du royaume de Messie. Tout ceci montre que S. Marc - bien qu’il ne donne pas à Jesus le nom de Messie - confère à toute cette scène une portée messianique.