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FR
L’article parle du patronage politique dont bénéficient les esclaves fugitifs (watoro), dans la zone d’influence du Sultanat de Zanzibar, au XIX siècle. Suite aux changements économiques survenus à cette époque, un grand nombre de personnes furent obligées de quitter leur groupe parental et ethnique. Les esclaves fugitifs constituent une des catégories de ces gens déracinés. Exposés aux attaques de propriétaires d'esclaves, certains choisissaient de vivre à l’écart, dans des bourgades fortifiées, loin des villes et des routes principales. Certains devenaient des pillards: ils attaquaient les caravanes, saccageaient les plantations, se procuraient des captifs, et pratiquaient le commerce d'esclaves. Leur économie avait également des composantes plus légales que celles énumérées plus haut, elles sont pourtant moins bien documentées. La région costale de l’Afrique de l’Est, dans son développement, manquait de population. Malgré le caractère illégal de la fuite, les watoro pouvaient agrandir les réserves de mains d'oeuvre et intégrer les différentes armées. C’est la raison pour laquelle les dirigeants politiques leurs offraient leur patronage. Parmi eux, on compte aussi bien des chefs de communautés non-musulmanes de l'intérieur, que des dissidents originaires des anciennes élites de la région, écartés du pouvoir par les Bu Saidi vainqueurs au XIX siècle, comme Ahmed Simba al-Nabahani ou Mbaruk bin Rāšid al-Mazrūci. Les watoro qui devenaient leurs clients recevaient souvent des terres et tiraient d’autres bénéfices, en échange du service militaire. Les patrons toléraient les actes de pillage exercés par leurs protégés, apparemment ils en tiraient également profit. L’administration du sultanat combattait en principe les villages indépendants des watoro, mais leur liquidation ou leur soumission s’avéraient souvent très difficile. Certains étaient donc tolérés, et peut-être même soutenus par Zanzibar. De nombreux watoro servaient dans l’armée régulière du Sultanat, créée en 1877.
EN
My essay is based on the lecture I presented at the Conference “The German-Speaking Intellectual and Cultural Emigration to the United States and United King-dom. 1933–1945” (Bard College, Annandale, New York 12504, August 13–15, 2002, Session: “Happy End?”). I decided to publish it (for the first time) in honour of my friend Marek Siemek, because I think this theme is very actual, especially in light of the current crisis in Europe connected with the problems of fugitives and refugees. Ernst Bloch and Stefan Zweig, both Jews, reacted in opposite ways to their forced fate of being on the run from persecution and murder. They felt like strangers in their exile. Ernst Bloch, a stranger to English and other languages, wrote his Principle of Hope in his mother tongue. Stefan Zweig, a brilliant translator, felt himself “imprisoned in a language, which he could not use”: Europe was his homeland. Tired “of all ideas in the future” he committed suicide far away from home. Ernst Bloch came back to Ger-many after the Second World War—first to the German Democratic Republic, and then, in 1961 to the Federal Republic of Germany. He continued his lifework against resigna-tion and despair in keeping with what he outlined in his Principle of Hope: with his “real utopia” social model, and existence “without expropriation and alienation in real democracy,” where “there arises in the world something which shines into the child-hood of all and in which no one has yet been: homeland.”
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