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Rocznik Tomistyczny
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2020
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vol. 2
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issue 9
145-160
FR
Dans l’histoire des sciences nous pouvons trouver deux méthodes principals : méthode comparative et méthode d’identification. Cette distinction s’appuie sur le fait que soit nous admettons que l’objet de notre recherche doit s’accommoder à la méthode, soit c’est l’objet qui décide de la méthode que nous allons utiliser pour l’analyser. Si c’est la méthode qui décide de l’objet de recherches, alors il y a une forte probabilité que nous allons construire une science dont l’objet n’existe pas réellement. La méthode comparative (avec ses variantes) a été utilisée surtout dans les sciences naturelles et particulières. C’était elle qui décidait de la scientificité ou non d’un savoir donné. On l’utilise sous différentes formes comme méthode analogique, inductive, déductive, de falsificateurs potentiels … et dans les sciences humaines comme la méthode dialectique, apophatique, gnostique. Sans doute, la méthode comparative est très utile pour formuler et organiser le savoir, pour apporter à notre langage des mots, des notions de ce qui est semblable ou différent, pour ordonner des fonctions, des relations entre différents êtres, pour indiquer comment une chose agit ou se comporte dans une situation donnée. Mais grâce à cette méthode nous ne sommes pas capables de décrire la structure ontique des êtres réels, de distinguer entre les relations réelles et les relations mentales, de discerner le fait que des êtres existent, pourquoi ils existent et quel type d’existence ils possèdent. La méthode d’identification a été initiée par Aristote en tant qu’abstraction; il s’agissait d’indiquer la forme d’une chose qui constituait l’objet de recherches et devenait simultanément l’être. La méthode d’abstraction permettait de définir les propriétés essentielles d’un être. La suivante forme d’identification qu’a proposé Thomas d’Aquin se nomme séparation. Cette méthode démontre les éléments transcendantaux sans lesquels l’être ne peut pas exister. En reprenant la demarche d’Aristote et de Thomas, M. Gogacz a apporté plusieurs precisions dans cette méthode d’identification. La connaissance sensible et intellectuelle, d’une manière directe et passive, nous permet d’identifier l’existence réelle des êtres individuels. Ces données nous indiquent que nous pouvons distinguer le fait que les êtres existent et qu’ils ont leurs propriétés propres. Pour arriver à cette constatation nous devons respecter un certaine nombre de règles : 1) nous devons réfléchir si nous parlons d’une cause ou d’un effet; 2) si la réalité est composée d’un seul élément soit matériel, soit spirituel (cela nous mène vers le monisme); ou deux éléments (dualisme), ou encore elle est composée de plusieurs matériaux (pluralisme); 3) si nous décri vons la puissance (élément constitutive avec l’acte d’exister d’un être) ou la possibilité (idée inventée pour réaliser un produit matériel ou intellectuel); 4) si notre description de l’être concerne les propriétés transcendantales contenues dans chaque être réel ou les propriétés catégorielles lesquelles appartiennent uniquement à certains groupes d’êtres; 5) si nous distinguons bien la manifestation d’un être d’une part et des relations qu’il noue ou peut nouer d’autre part. En acceptant ces distinctions nous pouvons recevoir dans la connaissance directe, non-conceptualisée les manifestations des propriétés transcendantales de chaque être réellement existant qui sont unité, distinction, réalité, vérité, bien, beau. Ces propriétés qui nous indiquent la structure ontique de chaque être, nous mènent à la construction de phrases appelées les premiers principes de la connaissance et qui constituent la base de la mise en ordre, de la classification de notre savoir. Il s’agit des principes d’identité de l’être, de distinction des êtres, de tiers exclu et de raison d’être. La méthode d’identification ainsi appréhendée nous permet de cultivar correctement ce domaine du savoir que nous appelons la philosophie.
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