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Ochrona Zabytków
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1950
|
issue 1
1-8, 70-71
FR
En automne 1949, les auteurs ont (lćeouvert dans une église de bois de style roman tardif, à Dębno en Podhale, un tableau sur bois (dimensions: 23,3X68.3): il avai t été retrouvé peu auparavant au cours de t ravaux à l’entour du bâtiment et avait serti de simple planche. Après avoir opéré des retouches de conservation. al) olument nécessai ics vu son état fortement endommag é , on a pu constater que ce tableau sur bois constitue un fragment de ce qu'on appel le un f rontale triptique d’autel. Il représente ste Catherine et ste Agnès (lig. A et ś). Il faut e xéc ut é à l’huile sur un fond crayeux: le dessin a d’abord été finement gravé sur la craie. Le fond du tableau était dot é avec un publ ient gris posé sur la craie. Les deux saintes sont traitées d’une manière i socéphal ique et de front, tournées de Vj vers le spectateur. Les figures sont minces et élancées, comme qui dirait . en fuseau”, d’une raideur presque hiératique souli gnée par le dur dessin des vêtements dont les lignes forment parfois des ..zigzag“. Les visages des deux saintes, a l l ongés, sont tracés en noir à l’aide de quelques signes de convention. Les deux personnages tiennent des palmes à lu main. Leur vêtement se compose d’une longue tuuiquc et d’un manteau un peu plus court. Les têtes sont surmontées d ’une couronne. La gamme des couleurs est toute simple: le teint est de couleur chair foncée et un ton de brique pour les joues, la tunique de ste Catherine est couleur cerise, son manteau olive foncé, la tunique de ste Agnès est couleur olive, son manteau chiubre. les contours sont noirs, le fond or (avec des traits argentés). Le tout e-t d’un caractère plutôt primitif. Le triptyque dont le dit tableau était certainement une partie, devait probabl ement avoir deux volets presque identiques représentant quatre saintes de chaque côté et. dans la partie centrale, plus large, la Vierge et l’Enfant. En se basant sur des monuments connus, il est aisé de reconstruire le tout (lig. 6). Quant au style, c ’est du roman, p l u s exactement du roman titrdif. proche déjà, chronologiquement, de l’époque gothique. On le voit à certains détai ls caract éristiques tels que la couronne aux lignes élancées, le geste de la main droite de ste Catherine, les formes dynamiques brutalement brisées des draperies. Tout ceci permet de l'uire remonter le tableau à lu lin du Xl l l - e ts.: du reste, les inscriptions en majuscules facilitent ici la tâche. Quant aux analogies, on ne peut rien conclure de défini tif par suite du manque de littérature sur ce sujet et de matériel historique. Il pourrait être ici question de peinture de miniatures. S ’il s ’agit de la planche de Dębno, il ftflit tenir compte en premier lieu du Psautier de G logów, de la moitié du Xl l l - e s., notamment l 'Annonciation dont la provenance artistique n'est point certaine (école de Saxe?). Pour l’instant, le tableau de Dębno sembl e être tout près des miniatures de Si lésie d’eux. la moitié-du Xl l l - e s. Il présente d’assez grandes analogies avec l’art de Gracovie et de la région de Sącz. Oii peut admettre que ce fragment est une partie du t riptyque du maître-autel de la première' église - également en bois de Dębno datant d’eux. 1300. Il a pu être e xéc ut é à Gracovie qui, depuis longtemps, était un centre culturel et artistique: on y a conservé des monuments historic]ik's moins anciens cpie celui de Dębno, mais qui lui ressemblent. On retrouve la représentation figurée, presque contemporaine' du triptyque de Dębno, dans l’un des codes non publiés, probablement un Antiphonaire. du couvent des SS. Clarisses de Stary Sącz (fig. 7 et 8),- proxeuant certainement de Gracovie où l’on constate au début du XIV-c s. l'existence de la peinture de miniature et de xitraux. Il est donc fort probable que le tableau de Dębno est un modeste t émoignage de la peinture du Xl l l - e s. Ce tableau met en lumière le style de la peinture locale et son évolution de la fin du Xl l l - e au XV-c s. fa i t très intéressant: on retrouve certains traits des personnages du t riptyque dans les tableaux de la région de Cracox ie et de Sącz encore à la première moitié du XV-e s. C’est là une opinion qu’on ne peut émettre qu’avec une grande prudence tout en espérant (pie d’autres découvertes viendront soutenir cette thèse. Le triptyque de Dębno présente l’union de traditions italiennes et byzantines, des valeurs call igraphiques ..du nord“, mais connues auparavant en Italie, — un idéalisme de fond et de forme caractéristique pour l'époque, une naï veté semi-populaire dans la représentation entièrement étrangère à tout ce que nous connaésnns de ce temps en Al lemagne dan- le do maine de la peinture de chevalet. Tout ceci nous conf irme dans notre opinion qu’il s ’agit ici de la plus anci enne peinture de chevalet de Pologne, ex écutée très probablement à Gracovie et devançant de plus de cent ans les monuments historiques polonais de ce genre de pe inture.
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Publié à l’occasion du cinquentième anniversaire de l’activité de l’auteur dams le domaine de la conservation, cet article élaboré, au moins en partie, à la base de son expérience de langue durée, présente un bref aperçu de l ’histoire de la conservation en Pologne, laiinsii qu’une caractéristique des tendances qui expriment ses étapes successives, en dégageant toutefois la ligne générale de ses directives. I. Les voies qui mènent à la compréhension de l’esprit qui anime la conservation en Pologne, remontent jusqu’à la transition du XIXe et du XXe siècles. Elle n ’eist pas le résultat des recherches effectuées sur le développement des formes créatrices de nouveaux styles dans l ’art mais plutôt le résultat d ’une analyse approfondie des valeurs de l’oeuvre d’a rt et de sa structure. Malgré que la théorie des valeurs et des notions instituée par Riegl constituait comme ailleurs une ligne d ’orientation pour les conservateurs en Pologne, cette théorie dans les conditions locales se chargeait d ’un sens nouveau tenant compte de la spécifique toute particulière des phénomènes artistiques et historiques en Pologne. Avant la première guerre mondiale, vue la perte de l’indépendance de l’Etat, parmi les autres facteurs domine celui de l’historisme, en résultat d’une recherche volontaire dans les monuments d ’art et de la culture des symboles de l'histoire et de la gloire nationale. La génération des conservateurs de ce temps, dont le foyer rayonnant e t le plus actif se trouvait à Cracovie, unissait à la connaissance des monuments historiques et des traitements de conservation celle de l’histoiire d ’art et de la culture. En plus des valeurs esthétiques et scientifiques de ces monuments elle voyait la nécessité de les conserver pour un futur encore lointain mais envisagé dans les conditions de l'indépendance de l’Etat. Ces tendances se sont manifestées au cours de la Ι-ère assemblée des protecteurs des biens nationaux, qui eut lieu à Cracovie en 1911. Elles s ’exprimèrent alors par la règle selon laquelle les monuments historiques devaient être conservés dans une authenticité aussi stricte que possible e t par la proclamation du principe que le soin de leur conservation incombe à la société .polonaise, sans tenir compte des divisions du partage, du fait qu’elle est la seule héritière du patrimoine culturel de la nation. II. Dans l’intervalle des deux guerres, la conservation des monuments historiques en Pologne se ré férait à la protection sociale et à son idéologie basée sur l’activité patriotique précédente. Le changement essentiel qui intervient dans les relations avec l’histoire e t ses vestiges, s ’exprime après la première guerre mondiale, dans le cadre d ’une indépendance reconquise, par une communauté beaucoup plus grande de la .population avec les biens de la culture nationale. Face aux tragiques destructions de la guerre on essayait d’évaluer le patrimoine culturel à la lumière des investigations nouvelles dans le domaine de l ’histoire et de la technique. On essayait d ’allier à la reconstruction du pays à laquelle toute la nation participait, la conservation des monuments historiques. Toutefois, il faut bien le dire, la pontée des travaux effectués ine trouvait pas son équivalent dans les moyens financiers de l’Etat, toujours soumis à des réductions dans ce domaine. Cet état de chose ■résultait d ’une pa rt de la situation économique du pays, d ’autre part d ’un manque de compréhension des besoins dans le domaine de la culture. Néanmoins, le problème de la protection des monuments fut l’objet d ’un intérêt public et les actes légaux de ce temps le prirent en considération. Notamment, le Décret du Conseil de la Régence en 1918 jetta la base de l ’organisation des premières équipes du service de la conservation et l’Arrêt du Président de la République de 1928, qui constitue la première loi .polonaise sur la conservation des monuments, subordonnait la liberté du propriétaire de disposer des monuments qui lui appartenaient aux intérêts sociaux. Cette loi était en vigueur jusqu’en 1962. Parmi les faits su rvenus entre les deux guerres mérite d’être mentionnée la II-ème Assemblée des Conservateurs qui eut lieu à Varsovie en 1927 et qui fut le résultat d ’une activité de 8 années dans le domaine de la protection des monuments et dans le cadre de l’indépendance reconquise. Un autre fait marquant de cette période c’est la constitution du Bureau Central de la Régistration des Monuments donnant suite à l’inventaire commencé déjà au siècle précédent. III.. La période de l’occupation hitlérienne en Pologne voit naître une protestation unanime, une .reaction générale contre la barbarie de l ’occupant et la dévastation du patrimoine culturel qu’il fallait subir sans pouvoir y remédier faute de possibilités physiques. La portée sans précédent des destructions conditionna une prise de conscience de la nécessité de sauvegarder et de reconstruire les restes de notre patrimoine culturel. La population entière y orit part trouvant ^l’appui dans une considération universelle. De ce fait, la position prise jusqu’alors p ar les conservateurs a du changer. Dans les conditions économiques les plus difficiles, au moment de la formation d’un nouveau régime social, la décision dramatique fut prise de reconstruire non seulement des monuments historiques isolés soit des ensembles historiques, mais des sites urbains en entier, dans un conflit conscient avec les principes et les notions jusqu’alors en vigueur, mais donnant foi de la protestation générale contre un verdict de destruction complète. Ce fut un programme maximal, sans précédent dans l’histoire de la conservation non seulement polonaise, mais universelle. Il fut adopté par la société polonaise pour des raisons d’ordre patriotique et émotionnel car il répandait à un besoin n a turel de compensation après les destructions e t les pertes subies. Il répondait aussi à la volonté générale de reconstruire les 'monuments témoins du passé historique de la Nation. Maintenant, dans la théorie polonaise de la protection des monuments le principe de la conservation reprend sa place et gagne du terrain sur la reconstruction. On considère comme l ’un des buts principaux de la conservation d’établir le rapport entre la sauvegarde des monuments et les besoins de la société, de déterminer aussi la portée sociale de cette activité. Les valeurs représentées p a r les biens de la culture sont sauvegardées dans le présent pour le futur. En l’inscrivant dans la 'problématique de la diffusion de la culture, on a gagné à la ,sauvegarde des monuments de nombreux adhérents, défenseurs du patrimoine culturel e t artistique. Tous les moyens modernes de l’information sont mis à leur disposition e t contribuent à diffuser l’idée de la protection des monuments. En même temps, ils permettent à la société de profiter des acquisitions de la culture historique. Ce bref aperçu permet d ’affirmer que les directives générales de la conservation en Pologne font leur chemin presque toujours parallèlement à l’idéal patriotique, qui voyait dans le patrimoine culturel de la nation le fondement des plus hautes valeurs.
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