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in the keywords:  konserwacja ołtarza Wita Stwosza
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Ochrona Zabytków
|
1949
|
issue 1
44-51, 71-72
FR
Lorsqu’on 1946, l’autel de Wit Stwosz revint à Cracovie, il fut placé — pour le temps que dureraient les travaux de conservation, dans les grandes salles claires du bâtiment No 5 au Wawel. La température et l’humidité de ces salles correspondent aux conditions de l’église Notre- Dame. Le séjour que fit l’autel dans l’abri de Nuremberg, le long voyage, les secousses lors de l ’emballage et d ’autres circonstances ont provoqué de nombreux endommagements; cependant ils ne sont dangereux ni par leur nombre, ni par leur caractère. Le problème principal (pie devaient envisager les conservateurs était celui de la destruction du bois des sculptures pur des insectes, l.e professeur Rubel a décrit dans le No 1, I-ère Année, de „Ochrona Zabytków“ la ma nière dont l’autel fut soumis à l’action des gaz dans une chambre spéciale. Comme on avait constaté, dans la predelle, les ravages causés par un insecte (Anobium pertinax), on a soumis à une stricte observation toutes les pièces de l’autel; le bois auxiliaire a été pr éventivement désinfecté dans l’atelier. On peut affirmer aujourd’hui, après deux ans d ’observations, qu’aucune autre pièce de Lautel n‘a été attaquée par les larves de l’insecte. Le programme des travaux de conservation comprenait trois problèmes: 1) conservation du bois de tout l’autel, 2) examen et conservation des surfaces dorées, 5) examen et conservation des parties recouvertes de polychromie. On a actuellement saturé de résine tous les endroits endommagés ou menacés; pénétrant dans les fissures et les canaux creusés par les insectes, cette résine a donné à tout le bois un caractère de masse dure. On a remarqué, au cours des travaux, que les canaux creusés par les parasites n’étaient que peu profonds, il fut alors aisé de faire une juste e stimation de l’état du bois. I.es ravages ont atteint approximativement 15%. Après avoir été remplies de résine, toutes les ouvertures ont été hermétiquement bouchées à l’aide de mastic. Les parties invisibles sont recouvertes d’une double couche de minium afin de mieux préserver le bois contre l’humidité et les parasites. l'ne des plus grandes difficultés a été de retrouver l’emplacement exact de certaines menues pièces d’architecture qui s ’étaient détachées et se ressemblaient beaucoup par leur forme. Cependant, le profond respect qu’inspire l’autel a fait tenir compte des moindres parcelles originales; elles ont toutes été rattachées à des bandes de tilleul à l’aide d’une colle résistant à l’humidité. On a renforcé et conservé de la même manière la construction de l’autel en chêne et en mélèze. On va encore renforcer à l’aide d’une charpente en acier le coffe central de l’autel; ceci permettra d ’ouvrir plus aisément les immenses volets et d ’éviter toute secousse. L’examen des surfaces recouvertes d’or a démontré que nombre d’entre elles avaient été redorées au cours de conservations antérieures. Après avoir constaté que les dorures primitives s ’étaient conservées, on enleva mécaniquement toutes les couches ultérieures. On lit de même avec le vernis qui recouvrait les dorures des bas-reliefs. On nettoya l’or iriginal. on le polit et lui redonna son aspect primitif; on put remarquer, à cette oc casion, qu’il s ’était fort bien conservé. Au cours de la troisième étape des travaux, on se mit à éliminer toutes les peintures des XVI l-e et XlX-e s. qui recouvraient de 2 ou s couches la polychromie primitive. Les couches à l’huile du XlX-e s. lurent enlevées par une méthode chimique, celles du XVII-e mécaniquement. Après une année de travail, on a, a c tu ellement, dégagé des peintures superflues toutes les statues et 16 bas-reliefs. Lorsqu’on eut mis au jour le coloris primitif, on put se rendre compte de la richesse de la palette de Stwosz.. Les effets, déjà si variés, sont encore enrichis par le g la cis placé sur l’argent (rouge ou sienne brûlée). L’auteur de l’article cite bien des couleurs connues en littérature et employées au moyen âge. et que l’on a c on statées dans la polychromie de l’autel. La technique, l’emploi des couleurs, la manicie de les préparer, la façon d’appliquer les azurs, tout cela est fait avec une grande maîtrise. Les surfaces bien conservées donnent l’impression d’émail lisse. Les diverses couleurs sont généralement composées. Suivant la nuance, il y a, en dessous ,une couche cle couleur semblable, plus intense, qui forme le fond de l’azur placé en dernier lieu. Cela donne des tons profonds et intenses. Les surfaces, d’un brillant spécial dû aux composants de la matière cohérente, sont lisses, on n‘y voit pas la trace que laisse le pinceau. Les verts sont les mieux conservés. Dans le bas-relief „La présentation au temple“ on a réussi à mettre à découvert, sous deux couches de pe inture, un encadrement extrêmement bien conservé et qui imite le marbre vert. Tous les bleus de la polychromie primitive sont soutenus par une première couche d'un gris chaud. Les rouges ont été les moins résistants, car, au XlX-e s., on a ôté les azurs. On ne les retrouve qué dans les plis des vêtements. Dans la scène principale, le visage de la Vierge a été repeint par deux fois. Jl a actuellement retrouvé son coloris primitif. La ponc tuation sera la dernière étape des travaux et cela uniquement pour les endroits véritablement endommagés. On peut supposer que les travaux seront terminés vers la fin de l ’année courante.
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