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in the keywords:  rezydencja Lubomirskiego
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Le Château d’Ujazdôw à Varsovie se range parmi les résidences de première classe érigées au XVIle siècle en Pologne. Sa construction fut entreprise vers 1619 sur l’ordre du roi Sigismond III Waza. Par deux fois l’on procéda aux remaniements fonciers du château, notamment dans la deuxième décennie du XVIIIe siècle — les transformations apportées par le roi Auguste II Wettin et dans la septième décennie de ce siècle — par le roi Stanislas Auguste Poniatowski. Après 1780 le château subit une nouvelle transformation: il est amétiagé en caserne selon des plans établis par l’architecte Stanislas Zawadzki. Au XIXe siècle il est affecté au service d’un hôpital militaire. Brûlé par les Allemands au cours de la deuxième guerre mondiale, le château a subit, quelques années plus tard, un démontage partiel de ses ruines. La conservation du château en état de ruine, malgré que sa conception actuelle semble déroger des principes de l\êcole anglaise à ce sujet, constitue en Pologne un premier essai de leur mise en réalisation, en tenant compte toutefois des conditions spécifiques de notre pays e t de l’état dans lequel se trouve le monument considéré. Les murs du rez-de-chaussée se sont conservés jusqu’à une hauteur de plusieurs dizaines des centimètres en comptant à partir du plancher qui provient du XVIIe siècle. Des transformations consécutives ont troqué l’ordonnance simple des intérieurs contre un enchevêtrement complexe des pièces et des corridors desservant de nombreux locaux. Le dessin des murs conservés, pour éviter d’en faire une mosaïque de lignes compliquées a dû être sensiblement modifié afin de le rendre lisible. En procédant donc au selectionnement des murs, l’on a profité de la stratification chronologique, faisant ressortir, à 1’ aide de la hauteur différenciée des murs, l’ordonnance la plus frappante celle de l’époque des Waza (XVIIe s.) Les murs qui en relèvent ont été conservés jusqu’à 60—80 cm d’hauteur tandisque les constructions ultérieures n’arrivent qu’à 15—20 cm d’ hauteur. En débarassant les caves de leurs murs de refend, construits plus récemment, l’on a dévoilé la belle ordonnance des pièces recouvertes de voûtes retombant sur des piliers. La grande superficie du château, dont les murs forment actuellement comme un dessin en „bas-relief”, a conditionné la recherche d’un point de repaire assez haut placé pour donner une vue de la ruine, pour ainsi dire „à vol d’oiseau”. A ces fins, un monticule des gravois a été élevé un peu en retrait de la ruine, abrité des deux côtés par la verdure, pour ne pas constituer une dominante à part contrebalançant l’effet de la ruine. Sur le petit plateau, surplombant le monticule, une représentation plastique du château est prévue. Sa disposition serait parallèle à celle de la ruine vue d’en haut. En comparant la ruine et la reconstruction représentative du château, les touristes pourront plus facilement comprendre quelle était l’ordonnance des murs, leur échelle et l’aspect général du monument. Conformément aux principes anglais de la conservation des ruines, celles-ci ont été incrustées dans une verdure coupée au ras du sol, rigoureusement enlevée des murs et des soubassements. Les parois des murs ont été refaites et ravalées de façon à les rendre étan-: ches. Une modification aux principes anglais, qui d’ailkurs se fait voir également dans certaines ruines en Angleterre, a été apportée par des sentiers tracés le long du parcours touristique &t par l’introduction du pavement de la cour, conformément à son état historique. La stratification chronologique des murs grâce à laquelle l’ordonnance de la ruine est plus lisible, ainsi que l’étude détaillée des conditions du tra fic touristique et la construction du monticule surplombant la ruine pour en obtenir une vue d’ensemble, tout ceci constitue un développement des procédés anglais dans ce domaine. Il en est de même en ce qui concerne le projet de la verdure haute pour le site environnant, conçu sur deux plans, l’un géométrique, pour mettre en lumière l’aménagement axial de Stanislas Auguste (XVIIIe s.), l’autre, libre pour la verdure qui encadre et isole la ruine. En ce qui concerne la reconstruction, réduite d’ailleurs au stricte nécessaire, l’on s’est servi d’un matériel nouveau qui diffère légèrement du matériel originaire: la brique contemporaine. Pour les nouveaux éléments de l’aménagement, ceux du service touristique par ex., ils furent exécutés en matériel nettement différent: béton armé et acier.
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