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in the keywords:  vanité
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EN
According to Emil Cioran, every human being is “full of the conviction that all is vain.” But Cioran wonder immediately after indicating that universal rec-ognition of vanity: “But who dares to face the consequences?” How does the writing voice in Cioran associate with and distinguish himself from this generalized humanity? And what should our reaction to the vanity of all things be? We could be tempted to say that destruction, and self-destruction above all, seems to be the most reasona-ble reaction. Although Cioran writes in a near-obsessional way about suicide, he does not ultimately recommend it as a solution to vanity precisely because vanity resists all solutions. The writer is thus in a contradictory position: what would be the use of de-claring the vanity of all things if that declaration only participates in that same vanity? The act of publishing books is not, according to Cioran, more effective than suicide as far as the attenuation of vanity is concerned, but reading and writing as simultaneous creation and destruction allow us to forget vanity at least enough to continue living.
FR
Selon Emil Cioran, tout être humain est « imbu de la conviction que tout est vain ». Par contre, Cioran se demande tout de suite après avoir indiqué cette reconnaissance universelle de la vanité : « Mais qui ose en affronter les suites ? ». En quoi l ’écrivain cioranien s ’associe-t-il à cette humanité généralisée et en quoi est-ce qu ’il s ’en distingue ? Quelle doit être notre réaction alors, face à la vanité de tout ? On pourrait être tenté de dire que la destruction, et surtout l ’autodestruction, semble être la ré-action la plus raisonnée. Bien que Cioran écrive de manière quasi-obsession-nelle sur le thème du suicide, il n ’arrive pas à le recommander comme solution à la vanité justement parce que la vanité résiste à toute solution. L ’écrivain se voit ainsi dans une position contradictoire, car à quoi sert-il de déclarer la vanité de tout si cette déclaration ne fait que participer à cette même vanité ? L ’acte de publier des livres n ’est pas, selon Cioran, plus efficace que le suicide en ce qui concerne l ’atténuation de la vanité, mais l ’écriture et la lecture en tant que créa-tion et destruction simultanées nous permettent d ’oublier la vanité au moins assez pour continuer à vivre.
EN
This article examines the progressive secularization of vanity in the 17th and 18th centuries. Once removed from its theocentric origins, vanity will denote less the vacuity and transience of earthly life and will refer increasingly to socially indecorous behavior that is firmly anchored in the temporal. This shift from the sa-cred to the saeculum will also cause a shift in the way we imagine vanity ’s connoted movements. Once the transient and fleeting, vanity in the 18th century will come to designate the unpliable and the rigid.
FR
Cet article propose de considérer la laïcisation progressive de la vanité aux XVIIe et XVIIIe siècles. Une fois sortie du champ théocentrique, la vanité dénotera moins la vacuité et la brièveté de la vie terrestre qu ’une une malséance sociale qui va à l ’encontre des mœurs du temps et qui s ’inscrit donc dans le temporel. Ce glissement du sacré au saeculum entrainera aussi un changement par rapport au mouvement qu ’elle connote. Si jadis, la vanité était le passager et le fugace, elle désignera désor-mais l ’impliable et le rigide.
EN
We will analyse the motives of vanity and of contempt of the world in Bossuet ’s Carême du Louvre and Sermon pour la profession de La Vallière in both a topical and clearly enunciated perspective. The relationship between Louis XIV and La Vallière raises a religious and political issue: the motive of vanity is used by the preacher not only as a theological argument, but also as a political weapon. The mo-tives of contempt of the world can ’t do without the world itself: religious and political fields are constantly reflected on one other.
FR
Nous voulons analyser les motifs de la vanité et du mépris du monde dans le Carême du Louvre et dans le Sermon pour la profession de La Vallière dans une per-spective à la fois topique et énonciative. La liaison de Louis XIV et de La Vallière pose un double problème religieux et politique. À cet égard, Bossuet utilise la topique de la vanité comme une arme paradoxale qui montre que le mépris du monde ne peut se passer du monde. Le champ religieux et le champ public se reflètent alors sans cesse l ’un dans l ’autre.
EN
Duras ’s work is a deep reflection on the emptiness of the human condition. In her works, a man realizes his/her inability to live in a senseless, unfriendly world in which all efforts to change the course of events or improve fate turn out to be futile. Therefore they express senselessness of any activity or commitment of the individual as confronted with the cruelty of fate. This state of affairs results from the inseparable connection between life and death inscribed in human nature. The works by Duras reflect the end of the world so per-ceived and the absurd manifestations of the inevitable disaster. In this dramatic way, the author shows the tragedy of human existence associated, in particular, with the despair of suffering and injustice. The protagonists who are powerless and lost in pre-carious reality submit passively to unrelenting fate.
FR
L ’œuvre de Marguerite Duras est une profonde réflexion sur la vani-té de la condition humaine. Ses ouvrages présentent l ’individu qui se rend compte de l ’impossibilité à vivre dans un monde privé de sens et hostile où tous les efforts pour changer le cours des événements ou d ’améliorer son sort se révèlent insigni-fiants. Ainsi, ils expriment la vanité de toute action humaine, de tout engagement par rapport à une fatalité cruelle des êtres humains. Cet état de choses, résulte, semble-t-il, d ’un lien inséparable de la vie et de la mort, inscrit dans la nature humaine.Les textes durassiens reflètent la fin d ’un tel monde ainsi que les avatars absurdes d ’un malheur inévitable. De façon dramatique, l ’auteure démontre le tragique exis-tentiel lié, en particulier, à l ’injustice, au désespoir, à la souffrance. Impuissants, éga-rés dans un univers incertain, les personnages durassiens se soumettent passivement à un destin inexorable.
EN
Emile Zola ’s journalistic work deals with every aspect of Parisian reality of his time, from “serious” political and social subjects to slight or frivolous ones. The existence of the Parisian upper classes under the reign of Napoleon III is con-sidered by the author as trivial, based on appearances and an ostentatious display of one ’s richness. Actually, vanity is the main default of the Parisian high society of the Second Empire, and showing off is their new religion. The everyday parade of wealthy and fashionable people takes place at the Bois of Boulogne, freshly re-shaped into an English landscape park. The paper analyzes some elements of this “vanity parade” in relation to Zola ’s hostile attitude towards the Second Empire.
FR
L ’œuvre journalistique d ’Émile Zola touche tous les aspects de la réalité pa-risienne de son époque : des sujets « sérieux », sociaux et politiques, à ceux qu ’on peut qualifier de légers, voire frivoles. L ’existence de la gentry de la capitale sous le règne de Napoléon III compte, selon l ’écrivain, selon ces derniers, étant focalisée sur les ap-parences et sur un affichage ostentatoire de la richesse. En effet, la vanité s ’avère être le défaut principal de la belle société parisienne du Second Empire, et le paraître devient sa nouvelle religion. La scène préférée de la parade quotidienne des mon-dains est le Bois de Boulogne, récemment transformé en un parc à l ’anglaise. L ’article penche sur quelques éléments de cette « parade des vanités » dans le contexte de l ’attitude hostile de Zola à l ’égard du régime qu ’il déteste
EN
As a symbol of the passage of time, the hourglass is an important iconic element of vanitas paintings. It is also, in the 17th century, the object set on the pulpit of the Protestant preacher who, within the time limits of the hourglass, must exhort the faithful to make good use of their mortal life so they can expect eternal life. The theological and moral discourse of preachers is echoed in the aside sentences that recur in the texts about the little time left to the preacher to deliver his sermon, thus meaning that if human life is vanity, the very discourse conveying the idea must avoid it, banishing all hollow or swollen words, and remain within the limits of the hour-glass.
FR
Emblématique du temps qui passe, le sablier est un élément iconique majeur des tableaux de Vanités. Il est aussi, au XVIIe siècle, l ’objet qui figure sur la chaire du pasteur protestant qui, dans le temps imparti de l ’écoulement du sable, doit exhor-ter le fidèle à faire bon usage de son temps de mortel, pour aspirer au temps éternel. Le discours théologique et moral des prédicateurs rentre en collision avec les incises récurrentes dans les sermons sur le peu de temps qu ’il reste encore au prédicateur pour achever son sermon, signalant ainsi que si la vie humaine n ’est que vanité ; le discours qui le porte doit aussi s ’en garder, en évitant toute parole creuse ou enflée, et rester dans les limites fixées par le sablier.
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EN
This article analyses a polysemous term of vanity in Mallarmé ’s idea and œuvre. This concept shows paradoxes of Mallarmé ’s creation: a misunderstood poet accused of being vain who was torn between the dream of glory and the self-devalu-ation. It was in the autoreflexive art par excellence, where Mallarmé saw his satisfac-tion and found the sense of life. After the experience of spiritual crisis and the discov-ery of worthlessness of language, Mallarmé, finding in the Nothingness the resources of poetry, decided to extend the illusion of literature. “Digging into the line”, he built the poetics of vanity which is a synonym of futility or void where the sense of word is replaced by the language sonority. What is more, while fighting against the poetic impotence, Mallarmé, due to writing about Vanitas, immersed into death to create an “ideal tomb” for his late son.
FR
L ’article analyse la notion polysémique de vanité dans la pensée et dans l ’œuvre de Mallarmé. Le concept dévoile les paradoxes de la création mallarméenne : le poète jugé obscur et accusé de vanité, était déchiré entre le rêve de gloire et l ’autodé-valorisation. C ’est dans l ’Art auto-réflexif par excellence qu ’il projetait sa satisfaction d ’artiste et trouvait un sens de la vie. Mais ayant vécu une crise spirituelle et décou-vert la vanité du langage, Mallarmé a choisi de prolonger une illusion de la littérature en trouvant dans le Néant les ressources de sa poésie. À force de « creuser le vers », il construit donc une poétique de la vanité qui reste synonyme d ’inanité ou de vide où le sens des mots est relayé par la sonorité du langage. En plus, tout en luttant contre la stérilité poétique, à travers l ’écriture des Vanités, Mallarmé s ’immerge dans la mort afin de créer un « tombeau idéal » pour son fils disparu.
EN
Vanity, in its most general representation, invites us to stop for a moment our race ahead, to set aside our various actions and to ask ourselves about our destiny. Literature, painting often focuses on the fragility of life. It is compared to a breath, a vapor that appears for a short time. Earthly goods, worldly pleasures seem vain and ephemeral and the incessant quest of man equally illusory. Raoul Danaho, in his nov-el Every Hour Hurts, published in 1968 evokes the story of a young man who seeks his own identity and his own place in the world. Albert, this man from Cayenne, ended up in Paris, but he did not find the desired tranquility. There is no attraction to life in his eyes. He must “strive to live”. It feels empty, unable to merge with the surrounding world and the writing of Danaho becomes by the same fragmentary as to “reflect” the vanity of existence. Will Albert seek “vainly” to “continue his journey,” “This groping in the dark, this blind march in the night,” or is the rhetoric of vanity so distended to allow him to find a salutary way? The Rochefoucauld stated with some acuity the following words, referring the man to himself, to his fellows and to the reflecting prism: “What makes us the vanity of others unbearable is that it hurts ours” (1664, 390). We are entitled to ask ourselves whether the light will be able to reach and radiate the human heart.
FR
La vanité, dans sa représentation la plus générale, nous invite à arrêter quelques instants notre course en avant, à mettre de côté nos divers agissements et à nous interroger sur notre destinée. La littérature, la peinture se focalisent souvent sur la fragilité de la vie. Elle est comparée à un souffle, à une vapeur qui paraît pour peu de temps. Les biens terrestres, les plaisirs mondains paraissent vains et éphé-mères et la quête incessante de l ’homme toute aussi illusoire. Raoul Danaho, dans son roman Chaque heure blesse, publié en 1968, évoque l ’histoire d ’un jeune homme qui cherche sa propre identité et sa propre place dans le monde. Albert, cet homme origi-naire de Cayenne, s ’est retrouvé à Paris, mais il n ’y trouve pas la tranquillité souhaitée. La vie ne présente aucun attrait à ses yeux. Il doit « s ’efforcer de vivre ». Il se sent vide, incapable de fusionner avec le monde environnant et l ’écriture de Danaho devient par là même fragmentaire comme pour « réfléchir » la vanité de l ’existence. Albert cherchera-t-il « vainement » à « poursuivre sa route », « ce tâtonnement dans le noir, cette marche aveugle dans la nuit » ou la rhétorique de la vanité se distendra-t-elle donc pour lui permettre de trouver une voie salutaire ? La Rochefoucauld énonçait avec une certaine acuité les propos suivants, renvoyant l ’homme à lui-même, à ses semblables et au prisme réfléchissant : « Ce qui nous rend la vanité des autres insup-portable, c ’est qu ’elle blesse la nôtre » (1664, 390). Nous sommes en droit de nous de-mander si la lumière parviendra à atteindre et à irradier le cœur humain.
EN
Although a distinction between a Still life and a Vanitas painting could rest upon their respective mode of reception: iconographic for the former, iconological for the latter, the interpretation of Va n i t a s remains highly problematic. In direct op-position to its intended message of repudiation of earthly goods, the Va n i t a s runs always the risk to be perceived as an incitement to enjoy and rejoice. Tempus fugit? Therefore, carpe diem instead of memento mori.
XX
Alors que l ’histoire de l ’art ne s ’est jamais beaucoup intéressée à établir un cri-tère satisfaisant de discrimination entre Natures mortes et Va n i t é s, cet article propose une distinction basée sur le mode de réception adopté : là où une lecture iconogra-phique révèle une Nature morte, une lecture iconologique manifeste une Va n i t é. Cela dit, l ’herméneutique de celle-ci demeure éminemment problématique. Contrairement au message de renonciation aux biens terrestres qu ’elle s ’efforce en principe de diffu-ser, la Va n i t é sera toujours susceptible d ’ être perçue comme une invitation à jouir et à se réjouir. Tempus fugit ? Donc carpe diem plutôt que memento mori.
EN
Chateaubriand ’s work is a paradox: he was accused of being vain although he endlessly fought against vanity ; he used all the meanings of the word vanity, this, contrary to contemporaneous writers or predecessors like Rousseau and Retz. Hence these questions: Should we reduce his work to a vain and egocentric rhetorical exer-cise full of brilliance and profusion, varietas, or should we consider its author as the heir of a moralist like Pascal and therefore an “incomprehensible monster” during his century.
FR
Chateaubriand a produit une œuvre paradoxale : il fut accusé de vanité bien qu ’il ait combattu sans relâche la vanité ; il employa le terme de vanité sous toutes ses acceptions, cela contrairement à ses contemporains ou ses prédécesseurs, Retz et Rousseau. D ’où ces questions : doit-on réduire son œuvre à une vaine ποικιλíα, un exercice de rhétorique égocentrique procédant du miroitement et de la profusion, ou doit-on considérer son auteur comme un moraliste, continuateur de Pascal et donc un « monstre incompréhensible » à son siècle ?
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