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L’objectif principal de notre contribution est d’analyser les traces de la présence de l’île natale dans les œuvres de deux poètes oubliés de la fin du XVIIIe siècle, Antoine Bertin et Évariste Parny, tous les deux originaires de l’Île Bourbon (actuellement La Réunion). Nés dans les familles riches de prorpiétaires bourbonnais, ils ont été envoyés assez jeunes en France pour y étudier et faire une carrière militaire. Leurs recueils de poésies, classiques dans la forme et renfermant maints motifs mythologiques, contiennent en même temps des traces perceptibles de l’enfance passée dans les tropiques : paysages caractérsitiques, faune et flore exubérantes, autochtones avec leurs coutumes et comportements particuliers. En dépit de la majeure période de leurs vies passées en France, Bertin et Parny n’oublient pas leur terre natale et le font sentir dans leurs textes (bien qu’il ne s’agisse pas de présence dominante).