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Mak hieroglifem zapomnienia

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Dans les cultures de l’Antiquité et de la Renaissance, la fleur du pavot (papaver sommniferum / papaver lethaeum) est avant tout un symbole ou mieux, si l’on emprunte le terme aux dictionnaires des symboles et aux recueils d’emblèmes du XVIe et du XVIIe siècles, un hiéroglyphe de l’oubli, identifié avec le sommeil et la mort. L’attribut de deux frères jumeaux, Hypnos et Thanatos, fils de la Nuit (Nyx) et frères de l’Oubli (Lethe), le pavot, dans la médecine ancienne et renaissante, reste classé parmi les plantes à propriétés somnifères dont on tirait un remède prisé dans toute la pharmacopée classique, l’opium. Le pavot est aussi un symbole de l’oubli propre à l’amour. Placé dans la main de Vénus (Venus Verticordia), la déesse qui fait tourner le cœur des amoureux, le pavot visait à enflammer les cœurs des amants insensibles ; fleur principale de la couronne posée sur la tête d’Éros (Amor Letheus), le pavot passait aussi pour être un remède efficace qui apportait du soulagement à tout amoureux souffrant d’un amour non partagé. La double nature du pavot, somnifère ou mortelle, se prêtait tout naturellement à diverses interprétations symboliques dont profitaient non seulement les littératures antique et renaissante mais aussi de nombreux dictionnaires des hiéroglyphes ainsi que l’art emblématique du XVIe et XVIIe siècles.
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